RENE - YVES CRESTON ( 1898-1964)

LES " SEIZ BREUR "

René-Yves CrestonRené - Yves Creston et ses chiens polaires en 1934

Ce gaillard grand et sec, impulsif, jovial, bon vivant, doué pour la peinture,les croquis et le dessin, la gravure sur le bois, la céramique (poteries et faïences), plus tard converti à l'ethnologie, débordant d'idées dans les domaines les plus divers de la décoration...fut avant tout un organisateur et un meneur de jeu.

Issu des Ecoles des Beaux-Arts de Nantes puis de Paris, René-Yves Creston n'était pas un artiste à se contenter de peindre ou décorer au rythme des commandes ou des expositions. Son ambition était autre et nous le constaterons en suivant sa carrière très en " dents de scie ", où les rebondissement ne manqueront pas de se succéder, masquant une continuité solide dans la mise en oeuvre de ses convictions profondes.

Haut-Breton, R.-Y. Creston est né à Saint-Nazaire le 25 octobre 1898.

Ses études secondaires commencées chez les Frères à Ancenis, puis achevées au collège Aristide Briand de sa ville natale, il entre à l'Ecole des Beaux-Arts de Nantes en 1919. Admis à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris en 1923 et muni d'une bourse d'études de la ville de Saint-Nazaire il s'inscrit à l'atelier de peinture de Monsieur Cormont.

Mais les programmes scolaires ne lui suffisent pas. Son esprit qui est en perpétuel éveil le fait s'intéresser à tout ce qui l'entoure, le monde artistique et ses modes, les gens de son pays et même la politique.

Breiz Atao

En 1919 est lancé en Bretagne le mouvement " Breiz-Atao ", au départ régionaliste, mais qui durcira progressivement sa doctrine pour devenir autonomiste en 1927. R.-Y. Creston se sent immédiatement concerné par ces jeunes politiques, du même âge que lui, qui veulent doter la Bretagne d'un pouvoir régional capable de prendre en compte la gestion des affaires.

C'était le temps des grands rêves politiques, quelque peu éloignés des préoccupations matérielles de l'enseignement des Beaux-Arts, mais suffisamment porteurs d'espoirs pour La Bretagne pour qu'il y milite, avec Olier Mordrel et Morvan Marchal, jusqu'en 1930. Il quitte à ce moment-là le mouvement en compagnie de Morvan Marchal, Fanch Elies et André Gefflot pour fonder un nouveau journal " La Bretagne Fédérale ", sans grand succès d'ailleurs. Dans ce revirement, la raison en revenait plus aux antinomies d'hommes qu'à l'esprit qui les réunissait; R.-Y Creston restera un " Breiz-Atao " toute sa vie.

Dès 1921, alors qu'il est aux Beaux-Arts de Nantes, R.-Y. Creston choisit le Salon de " La Nationale des Beaux-Arts " pour exposer ses premiers travaux et se lancer dans le public. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il n'allait pas y devenir un fidèle accrocheur de toiles: un carton de vitrail en 1921, des peintures et bois gravés en 1932, de nouvelles gravures en 1933, des peintures se rapportant à la vie bretonne et à des souvenirs de voyages en 1934.

En 1923 R.-Y. Creston loue un atelier au 9, de la rue Campagne Première dans le quatorzième arrondissement de Paris, qui deviendra un lieu de rencontre d'artistes et l'endroit privilégié où quelques Bretons émigrés se retrouveront, travailleront et prendront un peu de bon temps quand le muscadet échauffait les esprits et aidait à l'ébullition des idées dans les crânes. S'y rencontreront: Jorj Robin, peintre, camarade de classe de Creston; le Bigouden Youenn Drezen, qui se lançait dans la littérature par la petite porte du journalisme régional, et Jakez Riou, le poète vagabond de Lothey, rencontré au hasard dans le quartier Montparnasse par J. Robin en 1926 et qui, sitôt présenté au petit cénacle, fut adopté. Ces artistes, de disciplines différentes et de caractères opposés, allaient s'entendre à merveille, malgré les mauvaises humeurs ou colères subites, car ils avaient en commun d'être des Bretons émigrés vivant dans la capitale, ayant également une bonne dose d'optimisme malgré la rareté de l'argent en poche, une saine conscience de leur art, du sérieux dans le travail... et probablement une idée du rôle qu'ils allaient tenir tôt ou tard dans la vie culturelle bretonne. Ils allaient devenir une véritable bande d'amis et le resteront jusqu'à la fin de leurs jours.

De gauche à droite : Youenn Drezen, Jakez Riou, R - Y Creston à Douarnenez en 1934

Seiz Breur

Fait important qui aura des répercussions directes sur la carrière de R.-Y. Creston, ce sera sa rencontre au printemps de 1923 d'une artiste haute-bretonne de Loudéac, Jeanne Malivel, avec qui il se liera d'amitié. S'étant retrouvés au Pardon du Folgoët en septembre de la même année, ils furent tous deux émerveillés par les magnifiques costumes portés par les processionnaires et une idée commune s'imposa à eux: comment maintenir cette magnifique tradition des costumes en les intégrant dans la vie présente? C'est ainsi qu'un projet de "Journal de Modes " fut lancé. Chaque numéro renfermerait des patrons de coupe, des planches de broderies décalquables... et si besoin était, attirerait l'attention des lecteurs sur les fautes de goût des novateurs peu avertis de la " matière de Bretagne ", quitte à en corriger les excès.

Ce premier projet commun à J. Malivel, R.-Y et Suzanne Creston (son épouse récente) et Guinard, sera sans lendemain faute de moyens financiers, mais peut-être considéré comme le premier pas annonciateur d'un projet plus ambitieux qui ne tardera pas à voir le jour. Il s'agit de celui de la création d'un groupe d'artistes engagés dans la rénovation de l'art breton si puissamment original, mais qui perdait ses traditions et même son âme par les efforts conjugués d'artisans ayant un savoir faire mais ignorant les richesses du fonds décoratif celto-breton, et d'un public (touristes et autochtones) enclin à se contenter de caricatures de la tradition bretonne.

A La Turballe, à sept kilomètres de Guérande, séjournent pour leurs vacances R.-Y et Suzanne Creston. Ils y reçoivent les amis et s'attaquent à ce grand projet de remise en valeur de l'art et de l'artisanat breton: la création du groupe des " SEIZ BREUR " ou des " Sept Frères ".

A Jeanne Malivel, peintre décoratrice et professeur aux Beaux-Arts de Rennes, Suzanne et R.-Y. Creston, allaient se joindre l'ami Jorj Robin, décorateur et sculpteur, Abadie Landel, décorateur à Quimper, Christian Lepart, artisan à Landerneau et Georges Sébilleau meublier à Redon.

Le travail ne manque pas car la reprise en main des arts dits " populaires " s'avère une forte tâche, mais leur imagination et leur volonté sont à la hauteur de la situation.

Arrive 1925. Le groupe des " Seiz Breur " envisage un projet de réalisation complète d'un pavillon breton pour l'Exposition des Arts Décoratifs de Paris. R.-Y Creston et J. Malivel se démènent intensément pour mener à bien maquettes et dessins. Ils prennent contact avec des artisans bretons pour être au plus près des réalités techniques et les amener à leurs idées; ils choisissent un architecte pour le plan masse. L'idée générale est de construire un grand pavillon dont l'architecture rappelle le style des maisons régionales, entouré d'un jardin et agrémenté d'une fontaine.

L'intérieur étant compartimenté de telle sorte que cabaret breton, étals de produits régionaux, voisinent avec des prototypes de meubles et objets ménagers, broderies et tentures... de conception moderne mais bretonne.

A cause de rivalités de clochers leur beau projet sera très amenuisé et ils devront se contenter de la décoration d'une salle commune ou " Osté ", dans l'espace réservée au département des Côtes-du-Nord. Sur un stand réduit ils réussirent à présenter des meubles, sièges, tissus muraux, broderies, jouets, statuettes, céramiques, poteries, réalisés selon leur conception. Ils reçurent pour leur prestation une Médaille d'Or.

Jeanne Malivel trépasse en 1926 et R.-Y. Creston doit prendre la tête des " Seiz Breur ", ce qui n'est pas une moindre tâche, mais convient parfaitement à son caractère de meneur de jeu.

Activités tous azimuts

Sa curiosité est sans limite autant que sa puissance de création. Il veut être partout présent et apporter sa contribution à la culture bretonne vivante. Ainsi il fréquente le cercle celtique de Paris, où une troupe de théâtre amateur, menée par Mathurin Ragnier, tente de sortir le théâtre en langue bretonne d'un répertoire aussi éculé qu'ennuyeux. L'occasion était trop belle pour qu'il n'en profitât pas et c'est ainsi qu'il allait flirter pour un temps avec l'art scénique. En collaboration avec le jeune sculpteur Jules-Charles Le Bozec, encore élève aux Beaux-Arts, il dessine les costumes de trois pièces: " Ar C'hornandoned " (les Korrigans) des abbés Job le Bayon et Y.-V. Perrot, "Tog Jani " (Le chapeau de Jeanne) d'Yves le Moal, et " Lina " de Roparz Hemon, dont la première représentation eut lieu en janvier 1927.

L'année suivante, 1928, c'est la poussée de fièvre. R.-Y. Creston décide d'élargir le groupement des " Seiz Breur " pour le transformer en " Unvaniez ar Seiz Breur " ou Société Centrale des Artistes Bretons pour la rénovation de l'art national. Dotée des structures nouvelles, elle se voulait à la fois coopérative d'achat des matériaux et outils de travail, comptoir de vente des oeuvres réalisées par les participants, promoteur de manifestations. Une nouvelle revue est lancée " Kornog ", revue illustrée des arts bretons, destinée à faire connaître les intentions des artistes associés (sculpteurs, peintres, décorateurs, architectes, musiciens, artisans...) et lien artistique entre les cousins celtes.

J. Robin qui en assure la direction meurt après la parution du premier numéro et R.-Y. Creston en devient alors rédacteur en chef. Malgré les qualités de cette revue le tirage cessera avec le quatrième numéro en 1930. Cet échec fera mal au coeur de Creston car c'est lui qui en avait assumé la responsabilité aux trois quarts et, hormis le travail fourni, c'étaient beaucoup d'espoirs qui s'envolaient.

Il va alors se produire un déclic dans l'esprit de Creston: est-ce par dépit ? ou bien lassitude ? Une nouvelle vocation vient-elle de naître en lui telle une génération spontanée. A-t-il besoin de prendre du large ? Oui c'est cela, prendre du large, prendre la mer, vivre ses rêves d'adolescent à l'écoute des sirènes des longs courriers en partance de Saint-Nazaire, rencontrer la vie des hommes gagnant leur vie à faucher l'herbe d'or. Chargé de mission par le Ministère de la Marine Marchande il s'embarque à Fécamp en 1929 pour une première campagne de pêche à bord de morutiers en Mer Blanche, à l'Ile aux Ours et au Spitzberg. L'année suivante il participe à une seconde campagne de pêche en Islande. De retour d'expédition il collabore à la décoration de la salle de la Marine Marchande à l'Exposition Coloniane de Paris en 1931 et décroche un Grand Prix pour ce mappemonde et ses faïences. Puis il repart pour une nouvelle mission au Groënland oriental en 1932 où il lève les profils des côtes de Blosseville et du Roi Christian IX, à bord du célèbre navire du commandant Jean Charcot: Le " Pourquoi-pas ? ".

Au cours de ses campagnes de pêche successives, R.-Y. Creston exécute de nombreuses peintures et croquis sur les lieux et les hommes rencontrés, et la vie des hommes à bord dans leurs travaux quotidiens. Il consacrera plusieurs articles de presse sur ce dernier sujet dans la " La Bretagne Touristique " en 1935.

Ses toiles aux lumières étranges, sans doute semblables à celles qui éclairaient les mers et les terres au-delà du cercle polaire arctique, constitueront avec les croquis pris sur le vif des hommes au travail, une étonnante exposition à la Galerie Charpentier à Paris en 1934.

" Son talent de peintre lui a permis de tirer parti, et le meilleur parti de ces immenses physionomies nordiques... C'est le paysage artistique dans sa magnificence, avec ses transparences, ses délicates harmonies et sa gamme d'une richesse inouï. "

Armel Beaufils Bretagne Touristique. 1934

En voici quelques titres:

" Ramandeur à bord d'un morutier à Saint-Pierre et Miquelon " ( 1932)

" Le Pourquoi pas ? quittant Milnès Land au Groëland " ( 1933)

" Seylanddjostielen " ( 1933).

" Les gabiers du Pourquoi-pas? " ( 1934).

De retour d'expédition il retrouve ses amis " Seiz Breur ", un moment " délaissés ", pour parler de projets futurs, car de ce point de vue il reste intarissable, et son esprit toujours en éveil va le porter à s'intéresser à des artisans en difficulté. Avec son camarade architecte A. Batillat, il décide de relancer la tradition mourante des potiers de la région d'Herbignac et en particulier ceux de Landieul. Ils dessinent tous deux de nouvelles formes, mettent la main à la pâte afin de les encourager, et une première série de poteries inédites sort des fours, apportant l'enthousiasme à Landieul. Une gourde en terre sera même exposée au Pavillon Breton de l'Exposition de 1937, mais cette renaissance n'allait être qu'éphémère.

Peintre de la marine

En 1936, R - Y Creston est nommé peintre du département de la Marine par décision ministérielle du 8 octobre. Cette nomination que l'on peut considérer comme une juste récompense à ses travaux, est aussi une promotion dans le monde de la peinture et lui ouvre de nouvelles possibilités de voyages. Il le restera jusqu'au Salon de la Marine à Vichy en 1942. A cette date, le Ministère de la Marine du gouvernement de Vichy ayant demandé à tous les artistes en titre de se faire réinscrire, R - Y Creston ne répondra pas. Il estimait que s'il avait été admis dans cette pléiade d'artistes c'est parce qu'il avait été reconnu digne d'y prendre place et d'y rester, quelle qu'ait été la nature du gouvernement en activité. Il sera réintégré sur sa demande en 1945 et participera aux Salons de 1945 et 1946.

La barque neuve, bois gravéLa Barque neuve, bois gravé, 1930 (coll.particulière)

Entre ses pérégrinations son activité d'artiste décorateur et illustrateur ne s'est pas ralentie, tant s'en faut:

- Illustrations polychromes à la gouache d'un album consacré à l'industrie ostréicole " Quelques phases de la vie de l'huître ", édité par le traiteur-restaurateur Prunier de Paris en 1929.

- " La Brière ". Ensemble de vingt-quatre bois gravés illustrant l'oeuvre d'A.de Chataubriand, exposés au Salon de la Nationale des Beaux-Arts en 1932.

- " Histoire de Notre Bretagne ". Suite de bois gravés sur un texte de C. Danio. Edition du Parti Autonomiste Breton en 1929, puis nouvelle série de bois gravés aux Editions de l'Hermine en l932, à l'occasion du quatrième centenaire de la perte de l'indépendance bretonne.

- " Kan da Gornog " (Chant à l'Occident). Bois gravés tirés en trichromie sur un texte de Y. Drezen. Skrid ha Skeuden, 1932.

- " De Keravel à Recouvrance ". Illustrations du texte de J. Riou. Editions Keltia, 1932.

Le mobilier aussi l'intéresse et il dessine un ensemble complet de salle à manger à l'occasion du mariage de son ami Fransez Debauvais avec Anna Youenou en l929. Un mobilier simple, robuste, trapu, avec décorations d'inspiration celtique.

Mis au contact des ethnologues des expéditions polaires, R.-Y. Creston sent naître en lui une nouvelle vocation et il va sans plus tarder entreprendre des études en vue de s'engager plus à fond dans cette nouvelle activité. Il obtiendra en 1939 le diplôme d'études supérieures d'Ethnologie et d'Anthropologie et se verra confier le poste de Chef de Département au Musée d'Ethnographie du Trocadéro. 1937, c'est l'année de l'Exposition Internationale de Paris. Tous les artistes de la capitale comme de provinces ont les yeux fixés sur cet énorme chantier qui va demander la participation d'un très grand nombre d'entre eux.

R -Y. Creston plus que quiconque est sur le pied de guerre, car dans l'enceinte réservée aux provinces de France figure la construction d'un pavillon de la Bretagne, et l'occasion est trop belle pour la laisser échapper. Il va faire des démarches vis-à-vis des organisateurs pour s'imposer, avec sans doute l'idée de prendre sa revanche sur le demi-échec de 1925, mais surtout pour relancer l'équipe des " Seiz Breur ", faire passer de nouveau leurs options sur un art breton moderne, et prouver ce qu'ils étaient capables de réaliser en commun. Nommé secrétaire général du comité du pavillon breton, il se trouve responsable en second après le Président L. O. Aubert. Il a donc relativement les mains libres et, tout en participant lui-même aux travaux, il peut donner à ses amis du groupe le maximum de possibilités pour s'exprimer.

On lui doit pour cette occasion: la réalisation d'une mappemonde en céramique polychromée de 1,60 m de diamètre " A la gloire des découvreurs bretons ", pièce unique, moulée aux faïenceries Henriot de Quimper après cinq mois de travail et sa participation à une grande fresque de 40 m de long sur 2 m de haut, de la galerie latérale, consacrée à l'expression de la technique bretonne.

Dans cette affaire, son rôle prépondérant sera d'inculquer les directives esthétiques à tous les artistes participants (Seiz Breur et autres) et de donner à l'ensemble de la conception et de la décoration du Pavillon une homogénéité remarquable. Creston obtient là-encore une Médaille d'Or.

En 1938 il publie une étude sur l'Economie de la Bretagne et, profitant de l'élan pris lors de l'Exposition, il organise une présentation publique des travaux des membres des " Seiz Breur ", à la Galerie de l'Equipe, boulevard du Montparnasse à Paris.

Juste le temps d'y faire figurer des huiles et aquarelles:

" Régates ", " Procession ", " Marché sous la pluie ", " Voiliers ", " Marais salants ", des pastels de " Pêcheurs bretons ", une céramique, de mettre au point des études et croquis réalisés à Brest à bord du croiseur E. Bertin, des cuirassés Strasbourg et Dunkerque, ainsi qu'à la base sous-marine... il repart!

Chargé de mission ethnographique par le Musée de l'Homme et le Ministère de l'Education Nationale, c'est pour les îles Feroë qu'il s'embarque en août 1939, à bord d'un baleinier norvégien. Il en revient en octobre de la même année en passant par le Danemark et la Grande-Bretagne. Il adresse alors au Ministère de la Marine un rapport sur la situation aux Feroë et les risques d'une attaque allemande pour l'occupation de ces îles. Dans ses bagages il rapporte comme toujours une ample provision de dessins et de peintures dont une suite d' " Etudes sur les navires et pêcheurs feroëns " (1939). Une grande toile, huile de 1939, " La pêche au chalut ", conçue lors de son dernier voyage puis achevée en atelier a été acquise par le Musée des Beaux-Arts de Rennes.

Puis il reprend son poste au département " Europe Arctique " du Musée de l'Homme, se remarie avec Germaine Jouan (qu'il avait connue comme artiste participante de l'équipe des " Seiz Breur " en 1937). Un fils naîtra bientôt : Padraig.

LA GUERRE... ( suite )